Action humanitaire en Haïti, mars 2011
[/fusion_text][youtube id= »https://youtu.be/J-1AN8R6v7Y » width= »1000″ height= »583″ autoplay= »no » api_params= » » class= » »][/youtube][fusion_text]
Le mardi 12 janvier 2010 à 16h45, un tremblement de terre d’une violence inouïe a dévasté la ville de Port au Prince, capitale d’Haïti, et tué plus de 250.000 personnes. Un an après ce traumatisme, le pays est encore en état de choc. Les familles sont décimées, de nombreux orphelins vivent au jour le jour. Les haïtiens sont meurtris autant dans leur chair que dans leur cœur et gardent en eux les traces de toutes les souffrances passées. Pour éviter de trop souffrir, ils se coupent de leurs émotions, comme s’ils vivaient à côté de leur corps, sans être totalement dedans pour éviter la douleur.
En mars 2011, j’ai répondu à la demande de l’association Energies Psy Sans Frontières pour intervenir bénévolement en Haïti et former sur place des volontaires à l’EFT, une méthode thérapeutique particulièrement efficace pour traiter le syndrome de stress post-traumatique dont souffrent les victimes de chocs violents physiques ou psychologiques.
Durant une semaine, j’ai enseigné l’EFT à près de 300 personnes et nous avons réalisé, avec Claudie Caufour, présidente de l’association, de nombreuses consultations en face à face. Le séminaire s’est déroulé sous une tente car plusieurs participants ne pouvaient alors supporter d’être enfermés dans un bâtiment suite au traumatisme du tremblement de terre. Nous avons réalisé également une évaluation psychologique selon une méthode validée, PCL-S, qui montre l’intérêt de cette technique pour la population haïtienne. En moyenne, le syndrome de stress post-traumatique a diminué de près de 60% pour le groupe après seulement 3 séances collectives.
L’EFT est une version émotionnelle de l’acupuncture qui se pratique sans aiguille, juste avec les doigts. L’EFT permet de réduire rapidement et de manière définitive les problèmes d’ordre émotionnel comme l’état de stress post-traumatique mais aussi de traiter les deuils non résolus, la honte de soi, la culpabilité qui peut être ressentie par les survivants, mais aussi certaines douleurs chroniques comme par exemple celles du membre fantôme. J’ai eu ainsi l’occasion de travailler avec un jeune homme sur la douleur de la jambe droite qu’il a perdue durant le drame. La douleur s’est estompée immédiatement.
Nous avons également travaillé avec les enfants de deux orphelinats afin de leur permettre de raconter leur histoire et de calmer leurs peurs et leurs angoisses qui se manifestent la nuit. Les personnes en charge de ces enfants depuis une année ont été surprises de voir certains enfants se réassocier sous leur yeux, renouer avec leurs émotions, pleurer, puis retrouver le calme. Ainsi, suite à une séance d’EFT, une petite fille de 10 ans, qui ne parlait plus depuis un an, nous a raconté son histoire pour la première fois, en nous expliquant que sa maman a été ensevelie, devant ses yeux, sous les décombres d’un immeuble qui s’est écroulé sur elle.
Nous avons profité de l’aide d’un ours en peluche pour créer le lien avec les enfants et de faciliter leur expression orale. Nous avons créé une comptine en créole haïtien pour qu’ils puissent chaque soir faire tous ensemble une séance d’EFT en s’amusant.
En Haïti, l’ampleur de la tâche est immense, il reste de très nombreuses personnes à aider et à former sur place : psychologues, soignants et particuliers afin de développer les thérapies énergétiques telles que l’EFT. Retrouvez-nous au sein de l’association Psy Sans Frontières.
Deuxième mission en Haïti en juillet 2013
L’Association Energies Psy Sans Frontières, présidée par Claudie Caufour, a renouvelé son action humanitaire en Haïti en 2 juillet 2013 en organisant plusieurs formations de professionnels de la santé. Je me suis ainsi retrouvé à l’hôpital général de Port au Prince en pédiatrie et néonatalité afin de former les psychologues et les infirmières de ces deux services à l’EFT. L’objectif était de permettre au personnel soignant d’intégrer ces outils pour les transmettre aux familles de manière à faire diminuer les situations de stress extrêmes fréquentes dans cet établissement. J’ai également participé à la formation à l’EFT de 80 étudiants de la faculté de psychologie de Port au Prince ainsi que des professionnels de la relation d’aide formés à l’écoute active. La formation s’est déroulée dans l’école professionnelle Saint Joseph Artisan dans le quartier de Canapé Vert situé à l’ouest de Port au Prince et qui a été totalement rasé par le tremblement de terre de janvier 2010.
Accompagner la vie jusqu’à son terme
Photo Christelle Viviant
Durant 7 années, de 2003 à 2010, J’ai participé à l’activité de l’association Albatros à la fois en tant que bénévole à l’unité de soins palliatifs de l’hôpital gériatrique des Charpennes (à côté de Lyon) et également en tant que membre du conseil d’administration de l’association. Nous avions organisé une exposition de photos pleine de vie prises par Christelle Viviant au sein de cette unité.
[/fusion_text][/one_full]