L’action de la psychologie énergétique sur les mécanismes physiologiques
(Publication : 15 juin 2020)
Cet article est issu de la formation en ligne « La Science des soins énergétique » qui a été produite par l’ACEP (Association américaine pour la psychologie énergétique globale) et traduite en français par l’équipe de Quantum Way. Il retrace l’exposé de Dawson Church qui explore les mécanismes physiologiques de l’EFT Clinique (techniques de libération émotionnelle) ainsi que d’autres formes de psychologie énergétique. Ces mécanismes expliquent les effets thérapeutiques réalisés grâce à ces thérapies, et expliquent aussi ce qui se passe en profondeur dans l’organisme au niveau cellulaire lorsque l’on y a recours.
Les études du D. Church
Dans le cadre des premières recherches effectuées pour mesurer l’action de la psychologie énergétique sur les mécanismes physiologique, D. Church a évalué certains participants avant et après cinq ateliers EFT d’une durée d’une journée chacun. Chez ces participants, les niveaux de troubles psychologiques comme l’anxiété et la dépression ont chuté en moyenne de 45 % en une seule journée au cours de l’un de ces ateliers. Lors du suivi à 3 et 6 mois après cet atelier, on a constaté que les participants avaient maintenu la plupart de leurs gains. Ceux qui ont le plus pratiqué l’EFT après cet atelier ont obtenu les meilleurs résultats à long terme. Leurs envies de substances de type sucreries avaient chuté de 83 % au cours de la journée après avoir effectué du tapping axé sur ces envies. Leur niveau de douleur physique avait baissé de 68 %.
Une autre étude a été réalisée dans le cadre d’un essai contrôlé randomisé (ECR), auquel ont participé 59 anciens combattants du Vietnam. Les participants se sont vus administrer des soins habituels, ou des soins habituels plus 6 séances d’EFT. Ceux qui ont suivi des séances d’EFT ont obtenu de très bons résultats. Sur la liste de contrôle du TSPT, leur score, qui se chiffrait à 64 avant traitement, était tombé à seulement 37 après traitement. Un score supérieur ou égal à 50 dénote un diagnostic de stress post-traumatique. Lors de l’évaluation de suivi à un mois, trois mois et six mois, ce score était encore à 36, bien en deçà du seuil clinique du diagnostic de stress post-traumatique. Après six séances 86 % d’entre eux étaient passés en dessous du seuil clinique. Six mois après, 80 % des anciens combattants ayant participé à cette étude étaient encore sous le seuil clinique du diagnostic de TSPT.
On recense désormais plus de 100 articles dans des revues à comité de lecture, qui comprennent des Essais Contrôlés Randomisés sur l’EFT, des études de résultats comparant les symptômes avant et après traitement et des articles de synthèse. L’EFT a des effets similaires pour d’autres états comme la dépression, les phobies, l’hostilité et l’anxiété. La psychologie énergétique (PE) fait partie d’une toute nouvelle gamme de thérapies qui exploitent des mécanismes similaires afin de réduire les symptômes psychologiques et physiques des sujets. Alors comment tout cela fonctionne-t-il ?
Sympathique ou parasympathique ?
Les deux principales composantes du système nerveux autonome sont le système nerveux sympathique (SNS) et le système nerveux parasympathique (SNP). Les nerfs se ramifient à partir des deux moitiés du système nerveux pour relier tous les organes du corps. Lorsque l‘on est sous l’emprise des émotions, bouleversé, en colère, sous la menace, la moitié sympathique de notre système nerveux est activée et prend le dessus pour nous aider à échapper à cette menace. Lorsque l’on est stressé, le foie par exemple libère du glucose dans le sang pour nous donner une bouffée d’énergie afin d’échapper à un prédateur. Il bloque le système digestif. Nos battements de cœur s’accélèrent, notre respiration s’écourte, nos pupilles se dilatent et nos glandes salivaires se dessèchent.
Lorsque l’on est détendu, le système nerveux parasympathique prend le dessus et toutes sortes de changements physiques ont lieu dans le corps. De même qu’on ressent les effets du stress dans tout le corps, on ressent les effets de la relaxation dans tout le corps. La partie parasympathique envoie un signal à tous nos organes pour leur indiquer que tout va bien. La digestion s’améliore. Le cœur et la respiration reviennent à la normale.
Les hormones : cortisol et DHEA
Le cortisol est la principale hormone du stress. Elle joue un rôle essentiel pour réguler l’expression de nombreux gènes et d’autres hormones. Lorsque le système nerveux sympathique prend le dessus (en mode de lutte ou de fuite), le corps reçoit le signal de secréter du cortisol en grande quantité. La principale hormone de la relaxation est la DHEA. Lorsque l’on est en mode de relaxation, le système nerveux parasympathique prend le dessus, le corps reçoit le signal de secréter de la DHEA en grande quantité. Un essai contrôlé randomisé réalisé en 2011 a mesuré les effets de l’EFT sur les niveaux de cortisol.
Regroupant 83 participants, cette étude a été conçue pour mesurer les niveaux de cortisol de sujets avant et après une séance d’EFT, de psychothérapie ou une période de repos. Les chercheurs ont constaté que les niveaux d’anxiété et de dépression après une séance d’EFT chez ces sujets avait chuté deux fois plus que ceux des participants au groupe de psychothérapie et que les résultats étaient statistiquement très significatifs. Leur niveau de cortisol avait également diminué de façon spectaculaire.
La biologie évolutive
Si le cortisol peut nous causer tant de tort, pourquoi avons-nous évolué pour avoir cette réponse rapide et systématique au stress ? Revenons à des temps plus reculés, il était essentiel pour la survie de l’espèce que l’on apprenne à reconnaître les menaces potentielles, car ce lion tapi ou ces tribus ennemies que l’on ne voyait pas, étaient l’équivalent d’un arrêt de mort. Rater un signal positif n’avait guère de conséquence. Si vous ratiez un magnifique coucher de soleil, rien de mal ne vous arrivait.
Le cerveau s’est câblé au fil de centaines de générations pour être très attentif à tout ce qu’il y a apparemment de dangereux dans l’environnement, et pour ne donner qu’une moindre importance aux expériences positives, car celles-ci ne se traduisaient pas par un lourd passif sur le plan de l’évolution. La capacité à se stresser rapidement était un immense avantage évolutif pour nous en tant qu’espèce.
Les gènes précoces immédiats
Nous avons des gènes dans nos cellules qui s’activent très rapidement pour répondre à divers signaux environnementaux. Il s’agit de signaux environnementaux extérieurs, comme ce lion, mais aussi de signaux internes, comme les pensées qui nous traversent l’esprit. Les gènes qui contiennent les plans (le code génétique) des hormones du stress comme le cortisol et l’adrénaline, s’activent et atteignent leur niveau maximum d’expression en moins de trois secondes. On parle alors de gènes immédiats-précoces (GIP). Ces hormones inondent alors notre corps et notre cerveau, déclenchant en chaîne tous ces autres changements.
Les trois parties du cerveau
Le rhombencéphale, ou cerveau reptilien, est la partie arrière du cerveau qui gère les tâches évolutives, et n’a pas changé depuis des millions d’années. Cela comprend les fonctions automatiques comme la respiration, la digestion, le maintien des battements du cœur, la réponse à un danger et pour nous garder en sécurité. Tout cela est géré en deçà du seuil de conscience.
Le système limbique est le cerveau émotionnel, il est présent chez tous les mammifères. Il se développe en réponse aux signaux sociaux et à la socialisation. Chez l’enfant, au cours des premiers dix-huit mois, c’est la partie du cerveau qui présente la plus forte croissance, car il apprend à interagir avec ceux qui l’entourent.
Enfin, le cerveau primate, le néocortex, domine le tout. Il gère la discrimination, les fonctions cognitives et les fonctions exécutives. Cette partie du cerveau peut faire des choix conscients. Il peut lire l’heure. Il est capable de faire de la musique. Il est capable de faire toutes sortes de choses que votre chien ou votre chat n’est pas capable de faire.
Nous avons aussi des souvenirs conditionnés. Nous savons que certaines choses nous sont néfastes, et que d’autres nous sont bénéfiques. Une partie du système limbique, l’hippocampe, est chargée de comparer les données entrantes, et de voir si elles ressemblent à une menace. Si, par exemple, je vois quelqu’un qui marche dans ma direction, et que cette personne porte les couleurs d’un certain gang que je reconnais, je peux très bien passer en mode d’alerte, même si la personne ne fait pas partie d’un gang.
On parle alors de souvenirs conditionnés. Si leur rôle est d’assurer la sécurité des individus, leur application n’est pas forcément à bon escient, auquel cas, ils peuvent nous empêcher d’avoir une vie normale et des expériences positives normales.
Ces comportements conditionnés sont très difficiles à changer d’eux-mêmes. Une fois que le doute s’installe, il a tendance à rester enraciné. C’est la raison pour laquelle il est fréquent que l’état des sujets atteints du TSPT ne s’améliore pas et empire au fil du temps. Les souvenirs affectifs soulevés par la présence de la peur ou de la colère sont très fortement encodés dans le cerveau.
Stress et cerveau
Le stress affecte le cerveau de façon spectaculaire. Lorsque l’on est stressé, les lobes frontaux du cerveau se désactivent en grande partie. Le cerveau reptilien se tourne vers le cerveau primate lorsque l’on est sous la menace, et voit un bel approvisionnement en sang qu’il peut pomper dans les membres afin de passer en mode de lutte ou de fuite pour éviter un danger.
Tous les minuscules vaisseaux sanguins du cerveau antérieur se contractent pour expulser le sang de notre cerveau antérieur et les diriger vers les muscles périphériques. Il se peut que nous connaissions toutes sortes d’outils thérapeutiques fantastiques. Toutes ces expériences, toutes ces compétences résident dans notre cerveau/esprit conscient.
Lorsque nous sommes en colère, contrarié, ou sous la menace, toutes ces compétences sont encore à notre disposition. C’est juste que notre cerveau conscient n’est plus irrigué en sang. Il est hors ligne. Même si l’EFT et tous ces autres merveilleux outils thérapeutiques n’ont plus de secrets pour nous, nous ne comprenons pas pourquoi nous les oublions tous dès que le stress nous envahit. Nous agissons sur ce sentiment de menace, et nous repassons en mode de lutte ou de fuite.
Neuroplasticité et souvenir conditionné
La capacité de notre cerveau à développer de nouveaux circuits neuronaux est extrêmement utile pour acquérir de nouvelles compétences. Ce phénomène a pourtant aussi une face cachée. Lorsque l’on a des idées noires, des flash-backs, ou que l’on est obsédé par quelque chose de désagréable, une mauvaise expérience par exemple, cela aussi mène à la création de nouveaux circuits neuronaux.
Une grande étude a été menée sur certains pompiers et autres intervenants de première urgence lors de la catastrophe du World Trade Center en 2001. Cette étude s’est penchée sur ceux qui souffraient d’un TSPT. Ils ont constaté que, pour la moitié d’entre eux, l’apparition du TSPT avait été tardive, autrement dit que le TSPT s’était manifesté six mois, un an ou cinq ans après l’événement. Que se passe-t-il dans ces cas-là ? Ces circuits neuronaux auront été mobilisés, puis il y a des flashbacks, des cauchemars et des idées fixes. Au fil du temps, ces circuits neuronaux s’amplifient, et gagnent en capacité à transporter les signaux de stress.
Certains types de stress sont bons. Si vous êtes sur l’autoroute et que quelqu’un vous fait une queue de poisson, il va falloir piler pour éviter l’accident. Dans cette situation, l’augmentation du taux de cortisol et d’adrénaline, lorsque l’on passe en mode de lutte ou de fuite vous aide à éviter le danger, mais la plupart du temps le stress dont nous souffrons n’est pas du bon stress, car nous sommes stressés sans que notre survie ne soit immédiatement menacée. Les principales menaces proviennent de notre esprit, de nos propres pensées, de nos souvenirs et de notre tendance à nous fixer sur le négatif. La tendance à chercher la petite bête. C’est ce qui fait augmenter le stress, et le taux de cortisol en l’absence de menace objective.
Un grand physiologiste, le psychiatre Eric Kandel, a remporté le prix Nobel en 2000 pour avoir démontré ce principe. Nous pensions auparavant que le cerveau était statique une fois les années d’adolescence révolues, mais on sait désormais que le cerveau est en constante évolution.
Disons que vous tentiez de prendre une nouvelle habitude, ne plus être en retard dirons-nous. Vous avez tout ce câblage neuronal rattaché à la notion de retard, mais seul un tout petit faisceau nerveux rattaché à l’idée d’être ponctuel. Sous l’effet du stress, quel faisceau prend le dessus ? Le gros faisceau est traversé par tant de signaux, et il s’est formé au cours de tant d’années, qu’il est vraiment difficile d’inverser le modèle. L’EFT est l’une des rares pratiques capables de changer ces réponses que nous qualifions de fortement conditionnées.
Lorsque l’on se trouve menacé, certaines voies de transmission de signaux changent dans le cerveau. En temps normal lorsque l’on est surpris par une déflagration, c’est le cortex préfrontal qui prend ce bruit en charge. À la suite d’une forte détonation, le cortex préfrontal pourra raisonner en réalisant qu’il ne s’agit que d’une simple pétarade de voiture et non d’un coup de feu. Un cerveau normal, une personne sans stress post-traumatique, une personne non stressée se réfère à ce qui l’entoure, les signaux entrants du système limbique se réfèrent au cortex préfrontal, et ce en sens inverse, avant de décider d’envoyer ce signal de lutte ou de fuite à travers le corps tout entier, grâce à une autre partie du système limbique, l’amygdale. En temps normal, l’amygdale n’est pas engagée.
Au fil du temps, les personnes en situation de stress perdent cette voie de transmission des signaux. Ils envoient le signal directement à l’amygdale, droit au mode de lutte ou de fuite et contournent les fonctions exécutives du cortex préfrontal. Ce processus engage alors l’ensemble de l’organisme. Leur cœur se met à palpiter. Le souffle devient court. La digestion s’arrête. Ces effets sont omniprésents dans le corps lorsque l’on passe en mode de stress soit en raison d’une seule pensée, ce tigre de papier qui vous traverse l’esprit, soit à la vue d’un vrai tigre dans l’herbe. La même chose se passe au niveau du corps, qui opère une mobilisation générale des ressources aux dépens des systèmes non essentiels tels que l’immunité, la régénération cellulaire, la mémoire et la reproduction.
Tous ces systèmes se bloquent au profit des systèmes essentiels à la lutte ou à la fuite comme le cœur, la respiration et les muscles périphériques, tout ce qui vous est réellement utile à court terme. Mais si vous vous laissez envahir par les idées noires et que êtes constamment sous l’emprise d’émotions négatives, les répercussions sur le corps sont monstrueuses ; au fil du temps c’est votre corps qui lui aussi en pâtit. Dans une étude, un chercheur a montré que l’espérance de vie des personnes souffrant de stress chronique est de 9 à 14 ans plus courte que celle des personnes qui n’en souffrent pas.
Les ondes cérébrales
Cette domination du système nerveux sympathique ou parasympathique, du stress ou de la relaxation, se mesure aussi en ondes cérébrales. Ceux qui sont anxieux ou stressés présentent un taux élevé d’ondes bêta qui sont des ondes très rapides dans leur cerveau. En un état de veille normal, nous présentons généralement un faible taux d’ondes bêta. Le mode alpha est un état de vigilance détendue. En règle générale, on est en mode alpha au réveil et juste avant le coucher.
Les ondes thêta et delta sont caractéristiques du sommeil. Lorsque l’on est en phase de sommeil paradoxal, lorsque l’on rêve, on est généralement en mode thêta. Hors sommeil paradoxal, on est généralement en mode delta, les ondes les plus lentes. Sous hypnose ou en apprentissage, nous sommes en mode super-delta et thêta. Les ondes bêta et alpha disparaissent.
On a également récemment découvert une cinquième onde cérébrale très intéressante, l’onde gamma. Il s’agit d’une onde à fréquences très élevées. Quand l’on est en mode gamma manifeste, les différentes parties du cerveau établissent des liens entre elles. Les ondes gamma semblent être un moyen de relier entre elles de nombreuses parties du cerveau pour agir en synchronie. Lorsque nous mesurons les ondes cérébrales des personnes qui pratiquent l’EFT, nous constatons qu’alors qu’elles se détendent, cette relaxation se manifeste dans leurs ondes cérébrales ; ils présentent davantage d’ondes delta et thêta, ils présentent un faible niveau d’ondes bêta et une prédominance des ondes alpha.
Les neurotransmetteurs
Lorsque nous sommes sous l’emprise des émotions, cela se reflète dans les neurotransmetteurs au niveau du cerveau et du corps. Les neurotransmetteurs se divisent en deux classes, les neurotransmetteurs excitateurs et les neurotransmetteurs inhibiteurs. Imaginez le principe de l’accélérateur et du frein. Les neurotransmetteurs excitateurs sont des neurotransmetteurs tels que la dopamine. Les neurotransmetteurs inhibiteurs sont des neurotransmetteurs tels que la sérotonine.
La dopamine, c’est l’hormone de la motivation. « J’ai une faim de loup, je veux quelque chose à manger ». La dopamine est alors prédominante. La sérotonine, c’est plutôt : « Bon, d’accord, ça va ». J’ai bien mangé, je suis heureux et détendu. Nous avons tendance à avoir davantage de sérotonine dans le cerveau. Lorsque nous sommes stressés, le niveau des neurotransmetteurs excitateurs apparentés à la dopamine augmente dans le cerveau. Il s’agit là de l’une des caractéristiques du système nerveux sympathique.
Ce qui se passe alors c’est que le niveau des neurotransmetteurs inhibiteurs se met lui aussi à grimper parallèlement aux neurotransmetteurs excitateurs. En conséquence, les hormones sont sécrétées par nos glandes endocrines et affectent toutes sortes de fonctions corporelles. Le niveau de sécrétion de cortisol et de DHEA varie respectivement en fonction du degré de stress et de relaxation. Lorsque nous sommes en mode principalement sympathique, la sécrétion de cortisol augmente alors que celle de DHEA diminue. Il s’agit du principe de balancier. Cet effet peut se produire non seulement en présence de menaces objectives : la pensée peut y suffire à elle seule.
La biologie moléculaire
La biologie moléculaire présente le niveau le plus bas de la fonction physiologique dans l’organisme. Les molécules les plus complexes du corps sont des protéines et présentent différentes structures et fonctions qui leurs permettent de réguler tous les processus vitaux. On recense environ 100 000 protéines. Les plans de construction de ces molécules complexes sont dans les gènes. La fonction d’une hormone de croissance est notamment très différente d’un bêtabloquant ou d’un neuropeptide.
Il n’y a pas si longtemps, beaucoup de personnes croyaient à la théorie du déterminisme génétique.
Cette théorie commença à se fissurer après une étude réalisée sur des jumeaux identiques. Selon l’Institut Max Planck, les jumeaux identiques meurent en moyenne à plus de dix ans d’intervalle. Ils souffrent souvent de maladies différentes et présentent des états de santé différents. Même si leurs gènes sont les mêmes, leur santé et leur durée de vie sont très différentes. Ceci est le résultat d’influences épigénétiques, qui sont des influences extérieures au génome.
Les télomères
L’étude des télomères est aussi un nouveau domaine passionnant de la science. On les considère comme les marqueurs les plus fiables du vieillissement. Vous pouvez me dire quel âge vous avez chronologiquement, mais l’observation de vos télomères dans un laboratoire m’indiquera avec précision votre âge biologique. Les deux peuvent être très différents. Par exemple, l’étude de jumelles identiques en Angleterre, Sue et Sheila Wright, a montré qu’à l’âge de trente ans, même si chronologiquement elles avaient exactement le même âge, biologiquement, l’une d’entre elles avait dix ans de plus. Les facteurs de stress et le mode de vie en étaient la cause.
Le Docteur Herb Benson de la Harvard Medical School a réalisé une étude avec des collègues sur la réponse de relaxation. Ils ont sélectionné des personnes qui ne connaissaient pas la réponse de relaxation, et leur ont fait suivre une formation de huit semaines. Ils ont constaté que plus de 1 500 gènes avaient été avantageusement modifiés, y compris ceux qui étaient impliqués dans l’inflammation, la mort des cellules et le piégeage des radicaux libres, qui compte parmi les principales causes du vieillissement.
Church et ses collègues ont récemment terminé une étude de l’expression génique avant et après une séance d’EFT dans un groupe constitué de 16 anciens combattants. Ils ont constaté que plusieurs gènes avaient été modifiés par l’EFT. Les gènes associés à la réponse immunitaire s’étaient régulés à la hausse, alors que les gènes associés au cancer et à l’inflammation avaient été rejetés. L’EFT est aussi une intervention épigénétique. Elle change l’être humain, comme le fait méditation, jusqu’au plus profond de ses gènes.
Reconsolidation des souvenirs
La psychologie énergétique sous ses autres formes sont en mesure d’accomplir la reconsolidation et l’extinction d’un souvenir très rapidement. L’expérience de la juxtaposition et de décalage est assurée en pratiquant le tapping sur les points d’acupression. Le cerveau reçoit alors deux signaux contradictoires. Le sujet pense à l’événement traumatique, ou se le remémore, ce qui déclenche un passage en mode de lutte ou de fuite et active ainsi le système nerveux sympathique, qui entraîne lui-même une hausse du cortisol, et toutes les facettes habituelles de la réponse au stress. Mais désormais le sujet reçoit cet autre signal contradictoire entrant, généré par le tapping des points d’acupression.
Ces deux types de signaux entrant en jeu, il appartient au cerveau de déterminer lequel mérite une action. Il agit par rapport au signal physique apaisant. Ce protocole désactive la composante affective du souvenir traumatique. Le souvenir demeure, mais il ne porte plus cette étiquette. La pratique des stimulations sur les acupoints exploite la labilité du souvenir, sa plasticité pour effacer cette étiquette de colère ou de peur, ou de toute autre émotion négative ; il ne s’agit plus que d’un simple un souvenir.
Ce souvenir ne se vit plus comme un événement traumatique dans le temps présent, dans le corps émotionnel. Voilà comment l’EFT et les autres thérapies du même type fonctionnent pour changer la nature des souvenirs et supprimer les associations affectives liées à certains événements traumatiques.
L’avenir est en marche
Si les mécanismes potentiels de l’EFT et des pratiques similaires ne nous ont pas été connus pendant de nombreuses années, nous en avons désormais un tableau clair. Connaître cette science nous permet de parler aux médecins, psychiatres et psychologues,, infirmières et administrateurs d’hôpitaux en des termes qu’ils comprennent. Cette démarche permet d’ouvrir la porte aux personnes qui essaient de pratiquer le tapping elles-mêmes et de les ressentir dans leur propre corps. Une fois que cela se produit, ces personnes comprennent le principe aussi bien sur le plan intellectuel qu’au niveau organique le plus profond.
Depuis des millénaires, la génétique évolue par mutation aléatoire, par hasard. Les impasses accidentelles sont nombreuses, et l’innovation utile occasionnelle. Nous nous servons désormais de notre conscience pour changer notre expression génique. Lorsque vous pratiquez le tapping, lorsque vous méditez, vous diminuez l’aptitude de vos gènes à secréter du cortisol, vous augmentez leur capacité à secréter de la DHEA, vous êtes alors une personne plus saine et plus calme, comme lorsque vous prenez consciemment la décision de prendre soin de vous-même ; désormais la conscience interagit avec la biologie. Cela ne s’était encore jamais produit à l’échelle de l’évolution.
Sources :
- Church, D., Hawk, C, Brooks, A., Toukolehto, O., Wren, M., Dinter, I., Stein, P. (2013).
Psychological trauma symptom improvement in veterans using EFT (Emotional Freedom Techniques): A randomized controlled trial. Journal of Nervous & Mental Disease, 201(2),153–160. - Church, D., Yount, G. & Brooks, A. (2011). The effect of Emotional Freedom Technique (EFT) on stress biochemistry: A randomized controlled trial. Journal of Nervous and Mental Disease, 200(10), 891–896.
- Pubmed, rendez-vous sur : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22986277.
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