Quelle place pour l’énergie dans la psychologie énergétique ?

 
(Publication : 22 juin 2020)

Cet article à été écrit à partir d’une publication réalisé par David Feinstein, psychologue américain et chercheur dans le domaine de la psychologie énergétique et convaincu lui-même par ces techniques. Il se penche ici sur la question de savoir si le concept d’ « énergie » est nécessaire pour expliquer intégralement les résultats cliniques observés à la suite de traitements en « psychologie énergétique ». Des éléments de preuve ont étés découverts, montrant que des modulations dans trois types d’énergies – les signaux électromagnétiques, les ondes cérébrales et les champs énergétiques – confèrent aux protocoles de psychologie énergétique leur capacité à modifier rapidement des schémas cérébraux bien établis.

La psychogie énergétique 

La psychologie énergétique est une approche de la psychothérapie et du soin des personnes qui combine des méthodes cliniques établies (comme l’exposition par l’imagination et la pleine conscience) avec des interventions somatiques (telles que la stimulation de points d’acupuncture) pour obtenir un changement allant dans le sens d’une amélioration. En utilisant le terme d’énergie dans son nom et ses modèles explicatifs, la psychologie énergétique s’est exposée à la critique, aux amalgames et au scepticisme quant à la mobilisation de formes vagues d’énergie dans le cadre d’une guérison.

Les résultats obtenus en psychologie énergétique, tels qu’ils sont décrits par les praticiens – qui ont été critiqués seraient sans doute mieux reçus si leurs modèles explicatifs mobilisaient exclusivement les termes du champ médical conventionnel. Parmi ces termes mieux acceptés, on pourrait compter la restructuration cognitive, le traitement par l’exposition, la désensibilisation, le contre-conditionnement, le traitement d’informations, les interventions sensorimotrices, la réorganisation neuronale ou même la modulation de l’expression génétique (Feinstein & Church, 2010), lesquels sont probablement tous impliqués dans le fonctionnement de la thérapie énergétique.

Une étude de 51 articles revus par les pairs décrivant les résultats de traitements psycho-énergétiques a révélé que tous apportaient des changements positifs dans les symptômes ou dans les comportements (Feinstein, 2012). Cet article étudiait les résultats de traitements par la Thérapie du champ mental (TFT) ou les Techniques de libération émotionnelle (EFT), qui sont les deux formes de psychologie énergétique les plus utilisées et les plus étudiées. Chacune passe par la stimulation de points d’acupressure choisis (acupoints) en les stimulant avec les doigts par des « tapotements » répétés.

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Une analyse critique des 18 essais contrôlés randomisés inclus dans cet ensemble d’études montre qu’elles ont « toutes mis en évidence une grande taille d’effet ainsi que d’autres résultats statistiquement positifs dépassant de loin les possibilités du hasard après relativement peu de séances de traitement ».

Dans trois des études – portant sur des personnes ayant survécu à un génocide ou à des sévices – les notes obtenues sur des inventaires d’évaluation du TSPT (trouble du stress post-traumatique) passaient d’un niveau nettement supérieur à un niveau nettement inférieur au seuil pathologique (Church, Piña, Reategui & Brooks, 2011 ; Connolly & Sakai, 2011 ; Sakai, Connolly & Oas, 2010). Les améliorations étaient maintenues au cours d’un suivi sur un an (Sakai et al., 2010) et sur deux ans (Connolly & Sakai, 2011).

Ces études sur les résultats obtenus en une seule séance dans le traitement du TSPT corroborent de précédents rapports de terrain sur les résultats obtenus dans le traitement du TSPT en une seule séance auprès de 300 victimes de catastrophes naturelle (décrit dans Feinstein, 2012). Les 51 articles passés en revue présentaient des éléments de preuve statistiquement significatifs sur neuf affections qui étaient soignées avec succès par des traitements psycho-énergétiques. En plus du TSPT, la liste de ces affections comprend les phobies, les anxiétés spécifiques, l’anxiété généralisée, la dépression, le contrôle de la masse corporelle, la douleur physique, la maladie somatique et la performance sportive.

Les modèles explicatifs existants

Les explications avancées par les premiers défenseurs de l’approche (voir Callahan et Callahan, 1996) se concentraient sur d’hypothétiques « champs de pensée » et des principes d’acupuncture issus de la médecine traditionnelle chinoise. Les découvertes faites en laboratoire dans des champs proches de celui de la psychologie énergétique ont depuis permis aux modèles explicatifs d’être mieux éclairés par des preuves empiriques.

Par exemple, un certain nombre d’études ont identifié les changements physiologiques corrélés aux améliorations observées sur le plan clinique. Il a été montré dans des études publiées et des études-pilote que la stimulation de points d’acupressure réduit les niveaux de cortisol, l’ « hormone du stress », active des gènes impliqués dans la réduction du stress, régule les schémas d’ondes cérébrales anormaux et augmente la production de sérotonine, d’opioïdes et d’autres neurotransmetteurs associés au plaisir (résumé dans Church et Feinstein, 2013).

Les améliorations subjectives et comportementales corrélées ne sont cependant pas des mécanismes d’action. Des études employant l’électroencéphalogramme (EEG), l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et la tomographie par émission de positrons (PET) ont révélé deux mécanismes qui seraient impliqués dans l’obtention des résultats observés lors de la stimulation de points d’acupressure.

Un programme de recherche à long terme de la Harvard Medical School employant l’IRMf et les PET scans a démontré que la stimulation de certains points d’acupressure provoquait une réduction sensible de l’activité de l’amygdale et d’autres zones du système limbique (Dhond, Kettner et Napadow, 2007 ; Fang et al., 2009 ; Hui et al., 2000, 2005).

Les protocoles de psychologie énergétique combinent la stimulation de points d’acupressure avec l’activation d’émotions dont le patient veut se débarrasser par l’exposition imaginaire, en gardant généralement à l’esprit un souvenir problématique ou un déclencheur émotionnel. Cela provoque simultanément une accentuation de l’état d’alerte (par l’exposition imaginaire) et une atténuation de l’état d’alerte (par les signaux électromagnétiques envoyés au système limbique lors de la stimulation d’acupoints).

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En réconciliant ces signaux contradictoires, le cerveau devient capable de faire face au souvenir ou au déclencheur sans que le système limbique ne soit activé. Si les chercheurs de Harvard ont utilisé la technique traditionnelle d’acupuncture avec des aiguilles comme principal moyen de stimuler les acupoints qu’ils étudiaient, un certain nombre d’autres chercheurs ont observé un retour à la normale des schémas d’ondes cérébrales à la suite d’un traitement par stimulation d’acupoints pour des troubles neurologiques et des troubles liés à l’anxiété (Diepold & Goldstein, 2009 ; Lambrou, Pratt et Chevalier, 2003 ; Swingle, 2010 ; Swingle, Pulos et Swingle, 2004).

Une étude en double aveugle comparant l’acupuncture par ponction à l’aiguille avec la pression sans pénétration de la peau a également mis en évidence des résultats équivalents pour ces deux interventions (Takakura et Yajima, 2009). Que ce soit en utilisant des aiguilles, en stimulant manuellement ou en employant d’autres moyens, le processus est lancé par la génération d’un courant piézoélectrique (un courant électrique produit par la pression mécanique) selon le même principe que celui qui est utilisé pour produire l’étincelle dans les briquets dits « électroniques » ou les barbecues à gaz. Les courants électriques sont ensuite transmis aux cellules, aux organes et aux autres systèmes biologiques du corps par le biais des tissus conjonctifs (Oschman, 2003).

Nous avons donc là un mécanisme d’action plutôt bien établi pour les protocoles de psychologie énergétique : les signaux électriques produits par la stimulation des points d’acupressure choisis atténuent l’activité limbique. Un second procédé a été identifié, impliquant pour sa part les ondes cérébrales.

L’imagerie par EEG a montré que la stimulation sensorielle à répétition – ici, la stimulation des points d’acupressure – provoque une forte augmentation de l’amplitude des ondes delta dans les zones du cerveau impliquées dans les souvenirs de peur. Après plusieurs minutes de stimulation, il a été montré que ces ondes delta amplifiées perturbaient les réseaux mnémoniques activés d’une manière qui rappelle le « système de révision naturelle de la mémoire » lié aux ondes delta du sommeil (Harper, 2012). En particulier, les récepteurs de glutamate des synapses, qui régulent les souvenirs de peur, seraient « dépotentialisés par ces puissantes ondes d’activation neuronale ».

Lorsque les circuits neuronaux de l’amygdale, qui maintiennent l’état d’alerte, sont désactivés de la sorte (pendant quasiment n’importe quel protocole de thérapie par l’exposition employant la stimulation sensorielle à répétition sur la partie supérieure du corps, selon les recherches de Harper), « la base matérielle du souvenir de peur a été retirée ».

L’envoi de signaux désactivateurs à l’amygdale et la production d’ondes delta qui perturbent les réseaux mnémoniques activés semblent être deux manières qu’a la stimulation d’acupoints de mobiliser des énergies ayant un effet thérapeutique sur l’activité du cerveau. Ces mécanismes donnent à penser que le traitement d’affections graves comme le TSPT peut suivre un raisonnement logique sur le plan neurologique. Ce raisonnement suit les étapes suivantes.

Premièrement, le TSPT, par essence psychophysiologique, implique une tendance à l’hyper-activation de l’amygdale. Deuxièmement, la stimulation d’acupoints génère des signaux désactivateurs et des ondes cérébrales tandis que l’état d’alerte est stimulé par l’exposition imaginaire. Troisièmement, ceux-ci provoquent une neutralisation de l’état d’alerte et une possible éradication des voies neuronales impliquées. Ce qui, quatrièmement, modifie de manière définitive les réponses conditionnées au souvenir ou au déclencheur. Cette formulation présente une logique possible pour l’explication des manières précises qu’a la stimulation d’acupoints d’être un principe actif des protocoles de psychologie énergétique par-delà les autres éléments habituellement compris dans les thérapies (l’alliance thérapeutique, la communication empathique, etc.).

 

L’ « énergie » a-t-elle une place légitime dans les modèles explicatifs ?

Si les cadres de travail scientifiques conventionnels sont encore dominés, dans la pensée occidentale, par une perception matérialiste et un matérialisme rigide, des scientifiques avant-gardistes venant de champs comme la neurologie ou la physique quantique trouvent ces cadres inadéquats pour répondre à certaines des questions les plus urgentes qui se présentent dans leurs champs (Lazlo & Dennis, 2012).

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 C’est particulièrement évident dans le champ de la médecine. Bruce Lipton, un cytologue ayant mené des recherches pionnières sur les cellules-souches et l’expression des gènes dans les facultés de médecine de Stanford et de l’université du Wisconsin, a laissé entendre que la médecine a un siècle de retard sur la physique moderne dans la mesure où elle n’a pas su se servir de la découverte fondamentale que l’univers était fait non pas d’atomes et de molécules séparés se comportant comme des boules de billard dans l’espace, mais d’énergie : « La physique quantique a découvert que les atomes concrets sont des vortex d’énergie qui sont constamment en rotation et en vibration… Le fait que l’énergie et la matière soient la même chose est exactement ce qu’Einstein reconnaissait en concluant : E = mc². L’univers est un ensemble indivisible et dynamique dans lequel l’énergie et la matière sont si fondamentalement mêlées qu’il est impossible de les considérer comme des éléments distincts » (Lipton, 2005).

La médecine conventionnelle se penche d’abord sur l’aspect chimique de la maladie et de la guérison, en adoptant principalement un point de vue Newtonien en termes de « boules » ; la médecine et la psychologie énergétiques se concentrent d’abord sur l’aspect de l’énergie.

 

Les intérêts d’un modèle axé sur l’énergie

Lipton (2005) faisait remarquer qu’une compréhension linéaire et mécaniste des échanges complexes d’informations par lesquels passe le fonctionnement normal du corps ne pouvait « même pas s’approcher d’une description exacte de la maladie » tandis que « des centaines et des centaines […] d’études scientifiques parues au cours des cinquante dernières années nous ont invariablement montré que les « forces invisibles » des spectres électromagnétiques avaient un impact profond sur chaque facette de la régulation biologique ».

Deux des qualités cliniques vitales qui distinguent l’énergie de la chimie sont la vitesse et la réactivité. Avec 50 à 100 milliards de milliards (trillions) de cellules dans chaque corps humain, notre survie dépend de la vitesse et de l’efficacité des transferts de signaux. Le simple fait de marcher requiert une communication entre des millions de cellules. Alors que les signaux chimiques se déplacent à moins de 2 cm/seconde et que la majorité de l’énergie qu’ils transportent est perdue en chaleur au moment du couplage thermochimique (Lipton, 2005), les signaux électromagnétiques traversent les fibres nerveuses à plus de 150 mètres/seconde et les champs énergétiques peuvent « envoyer » des informations à d’autres champs énergétiques à la vitesse de la lumière, soit 300 000 km/s.

Lipton (2005) décrivait des recherches indiquant que « les mécanismes de signalement énergétiques tels que les fréquences électromagnétiques sont cent fois plus efficaces en termes de transmission d’informations environnementales que les signaux physiques comme les hormones, les neurotransmetteurs, etc. ». Les biologistes ont aussi démontré à de nombreuses reprises la sensibilité et la réactivité extraordinaire dont les organismes font preuve face à des signaux minuscules dans leur environnement (Oschman, 2000, 2005) et notamment leur capacité à détecter des champs électromagnétiques extrêmement faibles et les distinguer d’un « bruit de fond » beaucoup plus fort (Adey et Bawin, 1977).

En reconnaissant cette sensibilité à des gradients de l’information électromagnétique, nous comblons une lacune dans notre compréhension des processus complexes de gestion des informations qu’effectue le cerveau humain.

Nous avons identifiés six points forts des cadres explicatifs de la médecine énergétique dans leur capacité à :

  1. étudier les activités biologiques en partant de leurs fondements énergétiques ;
  2. réguler les processus physiologiques avec précision, rapidité et flexibilité ;
  3. encourager la guérison et prévenir la maladie avec des interventions prêtes à l’usage, économiques et non invasives ;
  4. inclure des méthodes pouvant être utilisées par le patient lui-même au quotidien, encourageant ainsi un partenariat entre le patient et le praticien dans le processus de guérison ;
  5. adopter des concepts non-linéaires cohérents avec la guérison à distance, l’effet thérapeutique de la prière et le rôle de l’intention dans la guérison ;
  6. renforcer l’intégration du corps, de l’intellect et de l’esprit pour aller au-delà de la simple guérison, vers plus de bien-être, de paix et de joie de vivre (Feinstein et Eden, 2008).

Ces points ont mené des médecins éminents au niveau américain, tels que Christiane Northrup (2008), Norm Shealy (1998) et Mehmet Oz (2007) à prédire publiquement que la médecine énergétique jouera un rôle central dans l’avenir de la médecine. Selon Dr Oz (2007) : « La médecine énergétique est la dernière grande frontière de la médecine ! »

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