L’effet de l’EFT Clinique vu à la magnéto-encéphalographie

 
(Publication : 18 mai 2020)

Que se passe t-il dans le cerveau lors d’une séance d’EFT ? Le nombre de recherches scientifiques sur les soins énergétiques est en train de croître d’année en année, notamment outre Atlantique. Même si la plupart des études sont réalisées Etats-Unis ou dans les pays anglophones, une toute nouvelle étude en France a été lancée par Aymeric Guillot, chercheur et Professeur des Universités en neurosciences à l’université Claude Bernard Lyon 1 (spécialisation en sciences et techniques des activités physiques et sportives), Membre honoraire de l’Institut Universitaire de France et Jean-Michel Gurret, psychothérapeute et fondateur de l’Institut Français de Psychologie Énergétique clinique.

L’EFT et notre cerveau :

L’activité électrique des neurones de notre cerveau génère des champs magnétiques. La magnétoencéphalographie (MEG) mesure ces champs et sert ainsi à produire une image instantanée de l’activité cérébrale et nerveuse. Cette étude tombe à point nommé car à l’heure actuelle personne n’est réellement capable de comprendre ce qui se passe dans le cerveau lors d’une séance d’EFT ou de psychologie énergétique (Matrix Reimprinting). Dans cette étude réalisée à Lyon, Aymeric Guillot et son équipe ont exposé de manière indirecte une personne qui souffre de trouble anxieux (phobie de l’avion) à des images et des pensées anxiogènes. Ils ont étudié le champ électromagnétique de son cerveau avant et après une séance d’EFT en l’exposant de différente manière, à des situations susceptibles de déclencher ses troubles.

L’objectif était de comprendre dans quelle mesure un travail en EFT est susceptible de manière directe ou indirecte de diminuer les troubles anxieux liés à l’avion et comment cela pouvait se matérialiser par des corrélas, par des activations spécifiques au niveau des neurones.

Ils ont observé dans un premier temps des résultats assez classiques sur des diminutions de l’échelle d’anxiété de manière générale avec des questionnaires psychologiques avant et après la séance d’EFT. La particularité de ce travail était de savoir ce qui se passait véritablement à l’intérieur du cerveau. Ils ont donc exposé le sujet à trois formes de stimulations :

  • des stimulations totalement neutres susceptibles de ne pas déclencher de sentiment phobique,
  • des situations externes où la personne devait observer des images de crashs aériens, de vues aériennes qu’elle avait au préalable présélectionné comme étant des images qui activaient le plus son anxiété
  • et, une situation plus endogène, plus interne, où la persone devait se remémorer, se souvenir d’épisodes traumatiques qu’elle avait vécu en avion.

Ils ont réalisé une évaluation comportementale qui visait à observer dans quelle mesure le sujet ressentait de l’anxiété au moment où on explorait l’activité du cerveau lorsqu’il était confronté à ces images externes ou à ces représentations internes. Et ils se sont rendus compte qu’il y a bien une diminution significative de l’anxiété perçue quelle que soit la nature des images. 

Article-Traitement du stress post traumatique-Illustration-01

Ils ont observé une diminution assez marquée de l’activité dans les régions sensori-motrices qui sont liées aux possibilités d’action qui sont en relation directe avec les images auxquelles le sujet était confronté. Après la séance, ces images génèrent moins d’anxiété et elles traduisent une diminution des pics d’activation qui sont susceptibles de déclencher ses troubles anxieux.

De la même manière lorsqu’on demande au sujet de se rappeler les problèmes auxquels il a été confronté auxquels elle a été confrontée, on observe des résultats équivalents mais dans des régions différentes. Ils ont regardé ce qui se passe au niveau de l’hippocampe dans le système limbique (c’est-à-dire le cerveau des émotions) qui sont liés à l’évocation, à la fabrication des souvenirs, à la mémorisation à long terme. C’est en quelque sorte comme si avant la séance d’EFT, le fait de s’imaginer des situations anxiogènes, génère des sentiments d’anxiété très important et qu’après la séance d’EFT, on a une extinction de ces voies affectives, une prise de distance, une reconsolidation de voies beaucoup plus positive qui permettrait de corréler, d’objectiver cette diminution d’anxiété. Une observation encore plus approfondie a permis d’identifier des réseaux prédicteurs de l’efficacité du travail en EFT et d’observer les changements de réactions au niveau des structures sous-corticales, au niveau du cervelet et de la désactivation de l’amygdale.

Cette étude pilote corrobore les résultats de l’efficacité thérapeutique des interventions en EFT pour soulager les phobies et éclaire pour la première fois sur la plasticité cérébrale induite par une seule séance d’EFT. Les résultats du projet pilote devraient encourager les recherches futures. Des expériences contrôlées randomisées combinant des mesures subjectives et objectives, y compris des enregistrements d’imagerie cérébrale fonctionnelle, seront nécessaires pour évaluer adéquatement l’efficacité de l’intervention EFT et approfondir la compréhension actuelle des processus neuropsychologiques qui sont à l’origine des effets thérapeutiques.

Note : Aymeric Guillot est l’auteur d’une centaine de publications scientifiques et de deux ouvrages : The neurophysiological Foundations of Mental and Motor Imagery (2010) et Visualisation en sports de combat : vaincre grâce au mental (2012)

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